[Projet 49] Poudre Elfique.

Après quelques longs jours d'attente, la libération de Mortelle fut finalement tolérée. On la fit donc sortir de sa cellule, avant de lui demander de faire ses preuves en allant prêter main forte à l'alchimiste Alvyn. La jeune voleuse ne connaissait que de nom cette personne, et était quelque peu sceptique à l'idée de travailler à ses côtés. Mais puisque c'était ses supérieurs qui l'exigeaient, elle s'exécuta puis parti à la rencontre du concerné.

Bonjour. Je suis Mortelle. Vous m'avez demandé ?

Les tests de flamme s'était révélés concluant au début,mais bien vite la plupart des produits donnèrent des réactions de rejets ou prirent des teintes qu'ils n'auraient jamais dû avoir... Alors qu'Alvyn réinstallait la bassine pour faire des tests par la voie humide,une voix retentit dans le laboratoire.
Tournant la tête,le jeune alchimiste découvrit donc du regard Mortelle,qui semblait avoir été enfin libérée... Les dirigeants avaient accepté delui donner un peu de soutiens?
Se relevant,Alvyn se tourna vers la jeune femme et lui présenta d'un geste le laboratoire:

- Bonjour,je me nomme Alvyn... Et oui,c'est moi qui vous ai fait demander.
Voici ici le recruteur et Igor,un humain artificiel... Vous serez incluse dans l'équipe de recherche pour préparer de la poudre elfique artificiellement.
A moins que vous n'ayez des questions... Je pense qu'il est temps de continuer le travail.

Il avait à nouveau évoqué tout cela solanelement,comme dans le bureau des dirigeants. C'était sûrement ce travail de longue durée qui le rendait comme ça... Enfin,ce n'était pas plus mal non plus.

Mortelle écouta attentivement les présentations opérées par le jeune alchimiste. Il résidait dans son comportement une sorte de manque d'humanité évidente. C'est de manière droitement froide qu'il avait débité ces quelques paroles, ne laissant transparaître aucun sentiment, ce qui repoussait la jeune voleuse, qui était de nature plutôt bouillonante. Elle s'avança un peu plus, puis répondit d'un ton identique, comme pour se moquer.

Pas de questions. Commençons.

Quand Alvyn fit l'effort de se reprendre et d'entamer de nouvelles explications avec un ton plus convivial, la jeune voleuse lui répondit simplement par un sourire radieux. Elle lui fit une petite courbette pour le saluer, puis s'approcha de lui, l'air amusée par ce troublant personnage.

Merci de m'avoir fait sortir, j'avoue que je commençais à m'ennuyer sérieusement au fond de ma cellule.

Elle laissa échapper un petit rire nerveux, tentant de masquer la difficulté qu'elle avait éprouvée à rester une nouvelle fois enfermée. En tant que voleuse, la liberté était une chose à laquelle elle tenait plus que tout, et ces derniers jours, le destin avait été tout particulièrement cruel avec elle.

Eh bien, mon petit Alvyn, en quoi la Voleuse d'Argelas pourrait-elle vous être utile ?

Le vieux sergent vint frapper à la porte de l'alchimiste avec énergie, de bonne humeur en cette journée, il regardait partout dans la salle jusqu’à ce retrouver face aux deux Min'Raziens. Vêtu d'une élégante tenue des hauts gradés et de son insigne qu'il arboré fièrement devant les gens du peuple, il passa la main sur son fameux insigne puis un large sourire se dessina sur visage robuste et bien rasé.

- Bien le bonjour Messire Alvyn, et Dame. *Courbette* J'ai de la part du maître des marchands de la ville un coffre remplis d'or !

Les deux soldats posèrent lourdement le coffre derrière le sergent dans un fracas puis un murmure ironique du genre "A vot' service" se fit entendre. Sans plus attendre les 3 hommes d’armes sortirent aussi rapidement que furent leurs apparition.