Une inconnue en péril.

J’ai trébuché, mais le monde à continué de tourner.
Et toi ? M’as-tu attendu ? M’as-tu oublié ?

Tomas…



[…]



Mieux vaut perdre la vie plutôt que la raison. Je dois me rappeler, ma mémoire ne peut pas s’endormir ainsi. Si je sombre dans l’oubli, mes souvenirs seront détruits à jamais. Tout mais pas ça. Dire que nous allions nous marier… Je t’aimais tant…

Tomas !

Cette fois ça y est ! Mon esprit s’illumine enfin. Tout redevient aussi limpide que de l’eau de roche. Je peux revisionner ton tristement beau visage. Je peux aussi me remémorer l’emprunte de ton odeur. Je te sens de nouveau brûler au fond de mon cœur. Mon âme s’est réveillée.

Je me lève lentement, non sans difficultés. La seule trace encore visible de tout ceci est l’entaille ensanglanté qui me ronge l’épaule. Sans plus attendre, je déchire un morceau de ma robe désormais tâchée de larmes sanguines, puis m’en sers pour stopper l’hémoragie.

Où suis-je ? Je ne reconnais ni Argelas, la cité qui m’a vu naître, ni Trigorn, la ville portuaire berceau de mon amour. Rien que d’épais arbres, à perte de vue. Quel est ce labyrinthe de verdure dans lequel je suis tombé ? Serait-ce encore un mauvais rêve ?

Hésitante, j’avance à petits pas prudents, évitant les branchages qui gifflent mon visage et griffent mes jambes dénudées. Mais ma tête tourne inéxorablement, ai-je perdu tant de sang que ça ? Sans pouvoir aller plus loin, je m’écroule lamentablement, laissant mon corps se blotir dans une fourrure de feuillage.

Réssuciter pour mieux mourir…?

Surprise par la louve, Mortelle n'eut d'autre choix que de se recroqueviller par instinct de survie. C'est alors que débarquèrent deux hommes qui après l'avoir dégagée de son assaillante, lui mirent une lame sous la gorge, sans autre forme de procès. Effarée par la rapidité avec laquelle les évennements c'étaient enchaînés, elle leur répondit d'une voix timide et presque inaudible.

Je ne sais pas où je suis... Je me suis perdue...

Lorsque deux personnes supplémentaires firent leur apparition, le tourni de Mortelle s'instensifia de plus belle. Toute cette foule associée à sa blessure qui continuait de déverser un filet de sang l'affaiblissait à vue d'oeil. Toujours menacée par le couteau d'un des hommes présents, elle se releva avec une énorme difficulté, puis observa les deux nouveaux venus tout en tentant de garder son équilibre.

Je suis juste perdue...

Suite à cette phrase prononcée dans un dernier effort, elle se mit à tituber d'autant plus avant de s'écrouler à nouveau, frolant la lame qui manqua de lui trancher la gorge. Elle avait perdu connaissance.

(Zut, j'avais pas vu ton post )